Dans l’ensemble des valeurs portées par les Voix de la Paix, la valorisation du rôle des femmes au sein des spiritualités constitue un point central de nos démarches.
C’est peu dire que la place des femmes, dans la plupart des spiritualités, n’est pas à la hauteur des enjeux que l’on serait en droit d’attendre d’une véritable approche spirituelle. Elle n’est pas même à la hauteur du standard actuel qui prévaut dans la société au sens large – où l’égalité réelle est loin d’être achevée.
Cet enjeu, pour les spiritualités, n’est pas accessoire. Parmi toutes les difficultés qu’éprouvera une spiritualité donnée à entrer en relation avec ce qui peut représenter une forme d’altérité, le féminin est comme la matrice fondamentale de toutes ces altérités.
Dans une psyché primitive – qui est loin d’avoir disparu -- le féminin est « l’autre » par excellence, celui qui bouge les lignes, celui qui pourrait venir semer le trouble – et venir contester, surtout, la suprématie du masculin. La difficulté à faire place au féminin n’a pas d’autres raisons.
Inverser cette logique, montrer combien le masculin et le féminin sont leur propre richesse respective et, de manière plus ciblée, valoriser ce que les anglo-saxons appellent un « empowerment » féminin, est ainsi une démarche qui se situe au cœur de l’agenda « les Voix de la Paix ».
Cette démarche constitue déjà une réalité routinière au sein de certaines institutions religieuses « libérales » (le judaïsme libéral, par exemple), mais elle n’est pas encore la norme. Les Voix de la Paix n’auront de cesse d’en rappeler l’urgence et l’intérêt.