Au-delà de l’inter-religieux classique, c’est le positionnement « inter-convictionnel » qui a été notre ligne de conduite pour l’organisation du 22 mars – et l’une de ses originalités.
Nous souhaitons maintenir celui-ci au cœur de nos actions futures, convaincus que l’inter-convictionnalité représente le curseur adéquat pour agir sur nos thématiques dans l’époque actuelle.
« Inter-convictionnalité » signifie en effet :
Une position de curseur pertinente pour poser les problèmes.
● Parce qu’elle nous égalise tous en nous ramenant d’emblée à notre citoyenneté française, au principe de notre lien politique, laïque, dont l’égalité est fondée sur la suspension de jugement de l’Etat vis-à-vis de notre « croire » ou « ne pas croire ».
● Parce qu’elle permet de dépasser la symétrie classique du dialogue inter-religieux, qui place une « religion » donnée en lien avec « les autres religions ». L’inter-religieux, bilatéral ou multi-latéral garde toute sa nécessité. Mais en faisant dialoguer les religions avec des mouvements qui n’ont pas d’agenda religieux, la « palette inter-convictionnelle » requalifie les questions à un niveau directement politique (notamment avec les acteurs qui ont pour agenda de défendre la laïcité en tant que telle).
Une méthode d’intervention dans le débat public.
● Proposer sur le terrain des « plateformes inter-convictionnelles », c’est partir des « identités » (religieuses ou pas) – tendance lourde de la situation actuelle -- pour les ramener au point commun de la citoyenneté. Ce retour vers la citoyenneté et l’espace républicain est au cœur de la pédagogie des « Voix de la Paix ».
● Cette méthode systématisera les points forts de la journée du 22 mars. Entre autres, maintenir la pluralité des approches :
- Intellectuelle (approche classique par débats, thématique, questions) ;
- Emotionnelle (Art, esthétique, sport) ;
- Intergénérationnelle / par le biais de projets pédagogiques associés à l’événement (école de journalistes, Lycée Camille Claudel).